lundi 3 décembre 2007

L'Emir du Qatar et son épouse.

Je suis remonté à bord du Tia Moana pour 5 jours, pour être le "correspodant" local de leurs altesses: je serais leur référence culturelle, ptq, économique etc... (avec l'aide des bouquins de la bibliothéque évidemment).
Tout le monde s'est renseigné au moins 1 mois avant sur le net: qui c'est, combien c'est, où c'est, comment c'est et autres qu'est-ce.
J'ai survolé ces infos pour ne retenir que l'essentiel: population, régime politique, qq donées économiques essentielles, aperçus historiques (le Qatar produisait des perlesblanches longtemps avant la découverte de l'or noir!). Juste assez pour alimenter une royale conversation, engager une discussion sur un sujet et attendre les royales info. La perception mutuelle était dès le départ réciproque. Deux mondes inconnus qui se rencontrent: le peuple du désert, au passé marin malgré tout, les pieds amplements posés dans le troisième millénaire à la rencontre de celui de la mer illimitée et la terre généreuses, qui a du mal à se désembourber de la fin du XIXème.
La légende: faut pas les regarder dans les yeux,les toucher, ils sont inapprochables...
La réalité: un couple adorable, des gens simples, polis, respectueux, ouverts...
Dès notre première rencontre, il me fait assoir près de lui, dans le salon lounge du yacht. Il me pose des questions, je lui parle de mon pays, je l'interroge sur le sien, ça sera comme ça pendant 5 jours.
Un jour, il pleuvait, leurs altesses veulent visiter Bora Bora en voiture: branle bas de cpmbat, onloue pour la journée les 3 plus gros véhicules de l'île. On se rend au village, je demande à la sécurité qui va conduire, on me répond: toi!
Flip! Et si je rentre dans un nid de poule dans la batterie qui jalonne le pourtour de la route en travaux éternels, si j'écrase un des nombreux chiens pouilleux, galeux et surtout errants...???
L'Emir prend place, contre toute attente, derrière le volant, son épouse à ses côtés, il m'appelle pour m'inviter à monter à l'arrière près d'un couple français de ses amis.
Et nous voilà partis, heureusement que le misère est moins visible sous un dru rideau de pluie: je leur explique les étals sur le bord de la route, les arbres et les tombes plantés dans les jardins, on fait une ballade sympa, entre "amis", suivis de deux véhicules remplis de gars musclés et armés.
Son altesse a faim, je lui propose, (il agréé), un restaurant typique, toit en niau, poteaux et tables en cocotier, sable blanc sous les pieds: au menu, thazar, thon blanc et mahimahi grillé.
Il adore et me remercie.
Ah oui, il me fait assoir à sa table, à la place d'honneur avec d'un côté son épouse et lui, de l'autre, son couple d'amis.Inoubliable.
Le dernier jour, je passe les saluer au StRégis, où ils logeaient également, la Reine me voit de loin, ils sont assis près de la réception, dans le salon extérieur, elle m'appelle et le fait assoir à sa droite, le Roi à sa gauche et le couple d'amis.
Me voilà encore,bénéficiant de l'immense mansuétude, simplicité, humilité et générosité du Royal Couple.
Vous savez quoi? Ils m'ont invité à passer le jour de l'an chez eux, dans leur palais.